mercredi 25 janvier 2017

Interview de Dany Boon pour le film "RAID dingue"

mercredi, janvier 25, 2017 By Femmes Actives , No comments


A l'occasion de la sortie du film "RAID dingue" le 1er février, Dany Boon a répondu à quelques questions.

Johanna Pasquali est une fliquette pas comme les autres. Distraite, rêveuse et maladroite, elle est d'un point de vue purement policier sympathique mais totalement nulle. Dotée pourtant de réelles compétences, sa maladresse fait d'elle une menace pour les criminels, le grand public et ses collègues.
Assignée à des missions aussi dangereuses que des voitures mal garées ou des vols à l'étalage, elle s'entraîne sans relâche pendant son temps libre pour réaliser son rêve : être la première femme à intégrer le groupe d'élite du RAID.
Acceptée au centre de formation du RAID pour des raisons obscures et politiques, elle se retrouve alors dans les pattes de l'agent Eugène Froissard (dit Poissard), le plus misogyne des agents du RAID. Ce duo improbable se voit chargé d'arrêter le redoutable Gang des Léopards, responsable de gros braquages dans les rues de la capitale.
Mais avant de pouvoir les arrêter, il faudrait déjà qu"ils parviennent à travailler en binôme sans s'entretuer au cours des entraînements ou des missions de terrain plus rocambolesques les unes que les autres.

DANS VOS SOUVENIRS, À QUAND REMONTE L’ENVIE DE RACONTER CETTE HISTOIRE-LÀ ?

Je dirais que l’idée de RAID DINGUE date d’il y a une dizaine d’années. Je m’étais alors dit que je jouerais bien un flic un peu foireux, maladroit qui intégrerait par erreur une police d’élite. L’envie était aussi d’en faire une comédie d’action… Avec les années, j’ai écrit des bouts d’idées que je mettais dans un coin en y revenant de temps en temps. En fait, il me manquait le déclic pour démarrer vraiment le scénario. Je trouvais que ce style de film avait déjà été fait et je cherchais un angle original, le petit plus pour me convaincre qu’il s’agissait bien d’un projet excitant…


ET CE DÉCLIC EST VENU À QUELLE OCCASION ?

C’est une histoire de rencontre. Quand j’ai tourné SUPERCONDRIAQUE en 2013, j’ai confié le premier rôle féminin à Alice Pol avec qui j’avais joué dans UN PLAN PARFAIT de Pascal Chaumeil deux ans plus tôt… Nous étions allés la voir sur scène avec ma femme entre temps, et lors de ses essais, Alice avait été tellement formidable que j’avais décidé de lui donner plus de place dans mon film…

Durant le tournage, j’ai eu l’impression de rencontrer un Pierre Richard au féminin ! Dans la vie, Alice Pol est tête en l’air, maladroite, drôle. C’est en plus une fille très jolie mais qui n’hésite jamais à aller loin dans les mimiques ou le ridicule, sans enlever quoique ce soit à ses qualités de comédienne. C’est là où j’ai eu le déclic : et si mon personnage de flic maladroit était une femme ? Avec ma coscénariste Sarah Kaminsky nous avons donc sérieusement commencé à écrire, il y a de cela deux ans et demi… C’est à ce moment que j’ai aussi débuté mes recherches sur le GIGN, qui est rattaché aux militaires et sur le Raid, qui m’intéressait plus car il dépend de la police… Je voulais que mon personnage rende hommage aux films de Belmondo et à ces polars français qui ont influencé le cinéma américain, comme les films de Bruce Willis par exemple où le héros y apparaît à la fois héroïque mais aussi drôle et maladroit…



CES RÉFÉRENCES SONT EN EFFET TRÈS PRÉSENTES DANS RAID DINGUE, DE CELLE DE PIERRE RICHARD AUX AFFICHES DE BELMONDO QUE L’ON VOIT AU DOMICILE DE VOTRE PERSONNAGE. L’HISTOIRE ELLEMÊME ET VOTRE FAÇON DE LA TOURNER RENVOIENT AUX CLASSIQUES DE PHILIPPE DE BROCA, EDOUARD MOLINARO OU GÉRARD OURY. UN GENRE SUR LEQUEL LE CINÉMA FRANÇAIS EST DEVENU PLUS FRILEUX ET QUI POURTANT A NOURRI TOUTE UNE GÉNÉRATION D’ARTISTES COMME VOUS D’AILLEURS…


Absolument, nous avons grandi avec ces films : c’est toujours un bonheur de les revoir car ils sont à la fois divertissants, drôles et remplis d’aventure. À l’époque en plus, Hollywood produisait des choses plus lisses, monolithiques, moins intéressantes.

Là, il y avait un peu de chair, de l’humain…


DE QUELLE MANIÈRE AVEZ-VOUS ENGAGÉ LE DIALOGUE AVEC LE RAID POUR LEUR PARLER DU PROJET ?

Avec Sarah, nous sommes allés les voir en juin 2014 et nous avons déjeuné avec le grand patron, Jean-Michel Fauvergue.

Je le sentais un peu inquiet au début ! « Ouh là, Dany Boon veut faire un film sur nous… »

Ma première question a été de savoir s’il y avait des femmes dans cette unité d’élite. Et en fait il y en a 3 sur, environ 170 agents… Nous les avons vues elles aussi, notamment la toute première à avoir intégré le RAID. Ensuite, je me suis plongé dans les livres consacrés au sujet, par exemple celui de Robert Paturel, un des piliers historiques du groupe, qui a été l’un de nos conseillers sur le film. Il joue d’ailleurs le rôle de l’instructeur-pygmalion d’Alice…

J’ai été très impressionné par ces hommes et ces femmes, cette unité d’élite de notre police.

Leur abnégation, leur courage et leur sens du dévouement forcent le respect. Mais j’ai aussi découvert que ces gens avaient une réelle conscience de leur rôle et de ses dangers.

Le RAID n’engage pas de jeunes policiers mais plutôt des personnes de 30-40 ans.

Il faut d’abord avoir effectué plusieurs années au sein de la police pour pouvoir postuler.

Les responsables ne cherchent pas des têtes brulées mais au contraire des gens qui ont des choses à perdre, donc une vie de famille par exemple… Je les admire beaucoup et je suis d’ailleurs toujours en contact avec pas mal d’entre eux. Pour moi, le film devait aussi saluer leur mission pour notre sécurité, surtout au vu de ce que nous vivons depuis quelques temps…

ARRIVENT EN EFFET LES ATTENTATS DE 2015 : VOUS ÊTES-VOUS DEMANDÉ À CE MOMENT S’IL FALLAIT CONTINUER ?

Non, au contraire, cela m’a conforté dans l’idée de parler de ces héros d’aujourd’hui.

Au moment des événements dramatiques dont vous parlez, j’ai eu peur à la fois pour les victimes bien entendu mais également pour ceux qui risquaient leur vie à leur venir en aide. Il y a d’ailleurs dans RAID DINGUE des moments d’émotion qui rendent bien compte de ce qu’est leur quotidien. Mon personnage Eugène Froissard est un policier qui pense être un peu poissard et ç’est le genre de chose qui ressort parfois dans les récits que j’ai pu lire lors de la préparation du film.

Il y a chez certains une part de superstition, du fait d’exercer un métier où l’on met sa vie constamment en danger. Ce sont des destins, des vies incroyables. Et puis j’ai été fasciné par les femmes du Raid : comme les hommes, elles suivent un entrainement intensif en y allant à fond et je voulais aborder cette question.

Il y a peu ou pas de comédies d’action dans lesquelles le rôle principal est tenu par un personnage féminin… Les événements de 2015 ont à un moment compliqué les choses : nous ne pouvions plus tourner en France dans les rues avec des uniformes ou des équipements du Raid par exemple. Certaines scènes d’action ont donc dû être réalisées en Belgique…

LE RAID VOUS A PERMIS DE TOURNER AVEC SES MOYENS LOGISTIQUES MAIS ÉGALEMENT AU COEUR DE SON QG…

Oui, nous avons en effet eu la chance de pouvoir poser nos caméras dans leur base opérationnelle. J’ai en fait rencontré tous les responsables de la chaîne hiérarchique, jusqu’au Ministre de l’Intérieur, Monsieur Bernard Cazeneuve qui a été formidable avec nous. Avec Sarah, nous avons pu passer beaucoup de temps avec eux, les observer, participer à des simulations d’opérations, suivre leur entrainement afin d’être au plus proche de leur réalité. Au final, dans la mesure évidemment de ce qui était possible et faisable, nous avons pu trouver notre place dans l’unité. Cela représente deux ans et demi de vie en commun dont il reste forcément quelque chose de fort. Nous avons « J’ai été fasciné par les femmes du Raid : comme les hommes, elles suivent un entraînement intensif en y allant à fond et je voulais aborder cette question. Il y a peu ou pas de comédies d’action dans lesquelles le rôle principal est tenu par un personnage féminin… »

organisé une projection pour les Orphelins de la Police, une autre spécialement pour le RAID et je sais qu’ils apprécient vraiment le film, notamment le fait, (c’est une constante dans ma filmographie), de rire « avec » mais jamais « contre » quelque chose ou quelqu’un…

PARLONS AUSSI DE VOTRE PRÉPARATION PHYSIQUE : ON VOIT PLUSIEURS FOIS À L’ÉCRAN QUE L’ENTRAÎNEMENT A ÉTÉ INTENSIF !

C’est Alain Figlarz qui m’en a parlé le premier… C’est un type formidable et un fou furieux à la fois ! C’est lui qui a réglé les cascades et les combats d’Alice. Lors de notre premier rendez-vous, il m’a regardé et il m’a demandé : « Tu vas garder ce corps là ou tu vas changer pour ton film ? »

Je voulais absolument être crédible en agent du RAID donc Alain m’a vivement conseillé de commencer vite ! J’ai débuté un entrainement intensif avec un coach formidable, Fred Mompo, à base de musculation tout en changeant complètement d’alimentation, à base de blanc d’oeuf, de viande des Grisons ou de fromage blanc 0%... J’ai eu la chance de pratiquer le sport dans ma jeunesse donc les automatismes sont revenus assez vite et j’ai eu la satisfaction de voir mon corps changer ! Il fallait absolument que les spectateurs croient que je pouvais être un des formateurs du Raid. J’ai donc modestement commencé avec 20 pompes par jour et à la fin, j’en faisais plus de 200 ! J’ai perdu 15 kilos pour en reprendre 10 de muscles…

Cette transformation a beaucoup plu à ma femme Yaël et ça m’a d’ailleurs déstabilisé.

Je lui ai demandé pourquoi elle ne semblait pas aussi intéressée avant quand j’avais mon corps de comique ? Il m’était déjà arrivé de justifier un surpoids passager en disant que je préparais un rôle, façon Actors Studio ! Mais faire un régime, on a l’impression que c’est pour la vie, il n’y a pas vraiment de date butoir.

C’est d’ailleurs pour cela que généralement, on abandonne en cours de route. Là, il fallait que je sois prêt pour le premier jour du tournage… Moi qui adore bien manger, je me suis sevré de tout un tas d’aliments comme le sucre rapide par exemple. Bon, je m’y suis remis un peu depuis mais je continue à faire du sport !

JE VOUDRAIS ABORDER LA MISE EN SCÈNE DE RAID DINGUE À PRÉSENT. IL Y A DES SCÈNES D’ACTION VRAIMENT IMPRESSIONNANTES À VAUX-LE- VICOMTE NOTAMMENT ET D’UNE MANIÈRE GÉNÉRALE, JE DIRAIS QUE DE FILM EN FILM VOUS HAUSSEZ LE NIVEAU EN TANT QUE RÉALISATEUR…

Je vois ce que vous voulez dire. Il faut d’abord préciser que j’ai les moyens et les équipes pour tourner ce dont j’ai envie. Je veux par exemple, saluer le travail extraordinaire de mon chef décorateur Hervé Gallet avec qui je travaillais pour la première fois, ou Denis Rouden mon chef opérateur qui a lui aussi été formidable. Tout le monde s’est investi dans le projet, ce qui permet de réaliser des séquences très lourdes et complexes comme celle du château en effet. Ensuite, au fil des films, j’ai l’impression de mieux maîtriser mon propos et d’aller de plus en plus à l’essentiel. Sur les premiers films, on peut ressentir de la frustration en constatant le temps qui a manqué où les idées de mise en scène qui ne sont pas venues sur le moment, d’autant que sur un plateau, mille choses se passent en même temps et peuvent vous perturber… Aujourd’hui, je sais comment faire ces scènes compliquées qui demandent parfois une semaine pour ne durer qu’une à deux minutes à l’écran, tout en gérant le reste. Pour Vaux-le-Vicomte, nous avons dû reconstruire certaines pièces en studio, (parce qu’il fallait les détruire dans le scénario), tout en soignant les raccords avec le vrai château, ce qui nécessitait beaucoup d’attention. Mais j’ai réussi dans le même temps à adapter mon script, écrivant ou réécrivant des scènes la nuit pour les tourner au matin, en leur trouvant une place dans un plan de travail déjà chargé !

Tout cela pour dire que je me sens désormais très à l’aise sur un plateau : j’ai une vision des choses assez globales, je sais où je vais et ça me permet de composer avec les aléas d’un tournage… Sur RAID DINGUE, en dehors de la mise en scène pure, je crois que cela a servi tous les personnages. J’ai le sentiment qu’ils existent vraiment à travers l’histoire que je raconte…



ON EN ARRIVE JUSTEMENT À VOS COMÉDIENS.
REVENONS SUR LE CAS ALICE POL…

Juste une anecdote. Le premier jour de tournage de SUPERCONDRIAQUE, elle arrive totalement flippée, va s’asseoir et renverse intégralement son mug de thé dans mon porte document où se trouve mon scénario avec toutes mes notes ! C’est ça Alice Pol… Mais encore une fois, pour moi c’est la rencontre avec une nature comique qui me fait beaucoup rire et pour qui j’ai de l’admiration. Croyezmoi, il y a peu d’actrices qui osent comme elle aller aussi loin dans la comédie. Elle y va à fond, comme Pierre Richard le faisait en s’enfonçant dans les sables mouvants dans LA CHÈVRE ! Je n’avais aucun doute en lui confiant le premier rôle du film, comme je n’en n’avais aucun en le donnant à Kad Merad dans BIENVENUE CHEZ LES CH’TIS.

Et puis j’ajoute que je trouve ça fort de donner cette place à une femme dans le film : celle de quelqu’un qui a l’ambition d’intégrer l’unité d’élite de la police. Dans un monde de mecs, je trouve ça moderne…

VOUS VOUS ÊTES ÉCRIT LE PERSONNAGE D’EUGÈNE FROISSARD, UN POLICIER TACITURNE, MISOGYNE, TRISTE ET RENFERMÉ. UN HOMME INQUIÉTANT ET TOUCHANT À LA FOIS... CE REGISTRE SEMBLE VOUS ATTIRER DE PLUS EN PLUS FRANCHEMENT, FILM APRÈS FILM...

Non, je n’ai pas cherché à m’écrire un rôle précis dans un registre en particulier. Il s’est dessiné au fur et à mesure de la construction de l’histoire et de l’antagonisme nécessaire à créer de bonnes situations comiques entre le personnage de Johanna et celui d’Eugène.

Tous deux sont diamétralement opposés au départ et vont inexorablement se rapprocher l’un de l’autre. Ils vont s’apporter quelque chose, combler un vide affectif, se rassurer l’un l’autre au fil de l’histoire afin d’amener aussi de l’émotion. C’est plutôt cela qui a guidé notre écriture.

JOHANNA PASQUALI, LE PERSONNAGE D’ALICE POL, EST LA FILLE DU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR, JOUÉ PAR MICHEL BLANC. C’EST ASSEZ TOUCHANT DE VOIR QUE VOTRE UNIVERS ET CELUI D’UN DES MEMBRES ÉMINENTS DU SPLENDID SE MARIENT PARFAITEMENT…

J’étais ravi qu’il ait aimé le rôle et accepté de faire le film. Michel tourne peu et refuse beaucoup de choses… Je suis très admiratif de son parcours d’acteur, d’auteur et de metteur en scène. Des BRONZÉS à MONSIEUR HIRE en passant par GROSSE FATIGUE, c’est d’une « Je trouve ça fort de donner cette place à une femme dans le f ilm : celle de quelqu’un qui a l’ambitiond’intégrer l’unité d’élite de la police.Dans un monde de mecs, je trouve ça moderne… »

richesse incroyable. J’ai été impressionné par son trac positif : Michel se questionne beaucoup avant de jouer sa scène, il cherche, il s’investit constamment et au final il donne énormément. C’est un acteur qui a besoin d’entrer dans une zone de fragilité et en même temps dans un échange avec son réalisateur. Son personnage est touchant car il est à la fois homme politique et père de famille. Ça se ressent dans le duo que Michel forme à l’écran avec François Levantal, mon patron du Raid. C’est un des autres duos du film… Le Ministre veut forcer la main au policier pour qu’il engage sa fille afin de la dégoûter de son idée de s’engager. Mais il doit le convaincre en lui faisant un peu de chantage : sa fille contre le budget du Raid ! Il a de l’amour pour elle et il est prêt à tout pour la préserver… Michel a joué à la perfection ce côté affectif puis cette froideur dont sont capables certains politiques.

VOUS PARLIEZ DE FRANÇOIS LEVANTAL : C’EST UNE DES GUEULES DU CINÉMA FRANÇAIS…

Oui et c’est aussi un grand comédien. Nous parlions au début du cinéma français des années 70/80, une période où l’on travaillait vraiment sur les seconds rôles. François est remarquable dans le film : il fait beaucoup rire et dans le même temps, il est très crédible en chef du RAID. Je suis très heureux de l’avoir choisi pour ce rôle…

IL VOUS FALLAIT AUSSI UN MÉCHANT ET LÀ, VOUS OFFREZ À YVAN ATTAL UN PERSONNAGE ASSEZ DÉMESURÉ, UNE SORTE DE VILAIN FAÇON JAMES BOND !

Yvan a dit oui tout de suite car on ne lui avait jamais proposé ce genre de rôle.

Je dois préciser que c’est Yaël qui en a eu l’idée, comme de me parler de Patrick Mille pour jouer le fiancé d’Alice d’ailleurs. Pour Viktor, le méchant, je voulais un personnage très travaillé, qui amène de la folie, de la couleur. Mon idée était qu’il soit déguisé de manière différente à chaque fois qu’on le verrait ! Ça commence en convoyeur de fond, puis en policier, en dandy, en travesti, jusqu’en Louis XIV pour la fameuse scène de Vaux-le-Vicomte. J’ai eu beaucoup de chance qu’Yvan s’investisse autant dans son rôle.

C’est valable d’ailleurs pour tous mes autres rôles secondaires : Sabine Azéma, Patrick Mille, Anne Marivin, Florent Peyre…

RAID DINGUE EST VOTRE 5ÈME FILM DE RÉALISATEUR.

IL SORT AU TERME D’UNE ANNÉE TRÈS RICHE POUR L’ARTISTE QUE VOUS ÊTES : RADIN ! EN TANT QU’ACTEUR ET VOS 25 ANS DE SCÈNE NOTAMMENT… À QUOI VOULEZ-VOUS VOUS CONSACRER À L’AVENIR ?

L’écriture de scénario va prendre de plus en plus de place. J’ai annoncé que j’arrêtais le one-man-show après ce dernier spectacle parce que je veux passer plus de temps sur d’autres projets. Je suis par exemple le producteur exécutif d’un film qui s’est tourné en Colombie avec Penelope Cruz et Javier Bardem, réalisé par Fernando Leon, consacré à l’histoire d’amour entre une journaliste et Pablo Escobar. Cela fait 4 ans qu’on y travaille avec notre associé américain Dean Nichols et c’est Yaël qui est allée sur place parce que moi j’étais en tournée et à l’Olympia, ce dont évidemment, j’étais dans le même temps très heureux… Je voudrais réaliser mon prochain film assez vite, peut-être dès 2017. Je l’ai écrit avec Sarah Kaminsky pendant que je jouais mon spectacle. Il s’agit de UNE JOLIE CH’TITE FAMILLE, un projet qui date de 2011.

Je me rends compte en fait que les idées mettent du temps à mûrir et qu’il faut vraiment s’y intéresser pour qu’elles aboutissent.

Parfois, comme pour RAID DINGUE, c’est à l’occasion d’une rencontre, d’une association d’idée, d’un fou rire… Et pour terminer sur un détail amusant que mon premier assistant Nicolas Guy m’a fait remarquer au début du tournage ; Alice Pol joue là son premier 1er rôle au cinéma, une fonctionnaire de police passionnée… Et « Alice Pol » c’est l’anagramme de « La Police ». Comme quoi, il n’y a pas de hasard.

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